vendredi 26 juin 2020

Exercices d'écriture proposés le jeudi 25 juin

A près avoir discuté des spécialités pour l'an prochain et du Grand Oral, j'ai proposé aux élèves présents des exercices d'écriture.
1. Acrostiche à partir des mots confinements et déconfinements;

Site dédié à cette forme poétique

2. Inventaire des chambres dans lesquelles vous avez dormi en commençant par celle que vous avez utilisée pendant le confinement.

Exercice inspiré d'un teste de Georges Perrec: Inventaire des lieux où j'ai dormi

En savoir plus sur le projet de Georges Perec
 

3.Exercice du parcours dans le lycée: faire cinq pas et décrire ce qu'il y a devant soi, ce que l'on entend, sent , les associations d'idées pendant 20 mn ( Le texte va produire une relation très précise à ce moment particulier de la vie)

 4. Choses qui… Sei Shônagon : A la manière de cette  suivante d'une impératrice japonaise: "choses qui..."

Les "Notes de chevet" ont été écrites par Sei Shônagon, dame d'honneur appartenant à la cour impériale du Japon, dans les premières années du XIème siècle, c'est à dire vers le milieu de la période à laquelle les historiens ont donné le nom de Heian, qui autrefois désigna Kyôto : Heiankyô, "Capitale de la paix".

Choses qui font battre le coeur 

 hoses qui font battre le cœur
Des moineaux qui nourrissent leurs petits.
Passer devant un endroit où l’on fait jouer de petits enfants.
Se coucher seule dans une chambre délicieusement parfumée.
S’apercevoir que son miroir de Chine est un peu terni.
Se laver les cheveux, faire sa toilette, et mettre des habits tout embaumés de parfum. Même quand personne ne vous voit, on se sent heureuse du fond du cœur.
Une nuit où l’on attend quelqu’un. Tout à coup, on est surpris par le bruit de l’averse que le vent jette contre la maison.

Choses qui font naître un doux souvenir du passé
Les roses trémières desséchées.
Les objets qui servirent à la fête des poupées.
Un jour de pluie, où l’on s’ennuie, on retrouve les lettres d’un homme jadis aimé.
Une nuit où la lune est claire.
Choses qui remplissent d’angoisse
Regarder les courses de chevaux.
Tordre un cordon de papier, pour attacher ses cheveux.
Avoir des parents ou des amis malades, et les trouver changés. À plus forte raison, quand règne une épidémie, on en a une telle inquiétude qu’on ne pense à rien d’autre.
Ou bien un petit enfant qui ne parle pas encore se met à pleurer, ne boit pas son lait, et crie très longtemps, sans s’arrêter, même quand la nourrice le prend dans ses bras.
Quand une personne que l’on déteste s’approche de vous, on ressent, de même, un trouble indicible.
Choses qui ne servent plus à rien, mais qui rappellent le passé
Une natte à fleurs, vieille, et dont les bords usés sont en lambeaux.
Un paravent dont le papier, orné d’une peinture chinoise, est abîmé.
Un pin desséché, auquel s’accroche la glycine.
Une jupe d’apparat blanche, dont les dessins imprimés, bleu foncé, ont changé de couleur.
Un peintre dont la vue s’obscurcit.
Dans le jardin d’une jolie maison, un incendie a brûlé les arbres. L’étang avait d’abord gardé son aspect primitif ; mais il a été envahi par les lentilles d’eau, les herbes aquatiques.
Extraits de : Sei Shônagon, Notes de chevet,
traduit du japonais par André Beaujard,
Gallimard, « Connaissance de l’Orient », 1966. 
 
Nous avons ensuite imaginé un rituel pour dire les textes et se faire découvrir nos productions: mon vieux sac a servi de "cercueil" où déposer les acrostiches du confinement et du déconfinement...
Tous le stextes étaient émouvants et révélateurs des différentes personnalités des personnes présentes.
 
A votre tour, lancez-vous dans l'écriture et envoyez moi vos textes. je le slirai avec plaisir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire