lundi 21 octobre 2019
Plaidoyer en faveur de Julien: Eylem, Neslihan, Emir
Messieurs les jurés,
nous assistons au procès de ce jeune homme, Julien Sorel, qui a blessé une femme, sa maîtresse passionnément aimée : Madame de Rénal que vous connaissez tous.
Messieurs les jurés, je crois que mon client, Monsieur Julien Sorel, ne doit pas payer son crime avec la mort, même si ce qu’il a fait est grave : il a tiré sur Mme Rénal probablement dans un moment de folie. Mais je n'estime pas cela comme un vrai crime, ou mieux, ce n'est pas un crime dont il peut être considéré comme coupable et puni par la mort et donc je vous demande de réfléchir à cela.
On doit considérer que si un jeune paysan a eu la force et la volonté d’étudier et a le don, grâce à son mérite, pour parvenir dans cette société dominée par la bourgeoisie, qui elle ne laisse pas de place aux classes inférieures, il n’est pas capable de commettre ce crime consciemment. S'il a attenté aux jours de la femme qu'il aimait, c'est sur un coup de folie.
Julien Sorel le dit lui-même, il s'est révolté contre la bassesse de sa fortune, il a essayé de parvenir par sa culture à un meilleur avenir, Julien est un homme d'honneur souhaitant améliorer sa condition sociale et non pas un homme qui n'a yeux que pour l'argent, la société est injuste envers sa réussite, envers le chemin qu'il a parcouru pour atteindre la plus haute société. Julien n'avait pas un caractère d'homme qui trahit ou séduit pour s'élever, pourtant c'est ce qu'on lui reproche dans le fond et c'est ce qu'il a parfois été obligé de faire, mais il aspirait à la reconnaissance et à la grandeur. Pour démontrer que cette hypothèse est fausse, je vais utiliser un exemple bien précis, lorsque son ami Fouquet lui propose 4000 francs par an pour collaborer avec lui, il refuse et décide de rester chez les Rénal pour 3000 francs par an, il a écouté son cœur et n'abandonnera pas pour l'argent celle qu'il aime et voilà pourquoi je veux mettre en accusation notre situation politique et sociale. Je voudrais vous poser une question : Est-ce que vous auriez jugé de la même façon un garçon fils d’avocat ou de magistrat qui comme Julien aurait tiré sur une femme ? sûrement la réponse serait très différente parce qu’un fils d’avocat est très riche, il peut payer pour sa liberté. Julien non, il n’a pas d’argent pour payer sa liberté.
Mais, Messieurs les jurés, il est très riche, du moins culturellement. Comme je l’ai déjà dit, probablement mon client a tiré sur Mme de Rénal dans un moment de folie. Mais la femme en question n'est pas morte, Julien a tenté de la tuer mais sans y parvenir et c'est heureux, et donc je ne considère pas ce fait comme un vrai crime. D'ailleurs elle-même lui pardonne.
Pour conclure mon discours je voudrais faire remarquer que même si Mme de Rénal n’est pas morte ce qu’il a fait est très grave, mais la peine doit être différente, ce ne serait pas juste de juger un homme sur un acte en sa défaveur parmi tous les autres actes bons qu'il aurait commis, s’il était puni par la mort, ce serait une vraie injustice.
Je demande donc une juste punition pour ce qu’il a fait. J’ai terminé ma plaidoirie et je vous laisse , à vous messieurs les jurées, le soin de tirer les conclusions.
Eylem, Neslihan, Emir
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