mardi 12 mai 2020

L'interrogation:IV Pragmatique de l'interrogation (4)


IV. Pragmatique de l’interrogation

a)Le plus souvent, l’interrogation sert simplement à poser une question, à demander une réponse à l’interlocuteur.

b)Elle peut prendre la valeur d’une injonction (un ordre); par exemple, en posant la question «Avez-vous l’heure?» ou «Peux-tu ouvrir la porte?», on ordonne à l’interlocuteur d’indiquer l’heure ou d’ouvrir la porte.

c)Elle peut prendre la valeur d’une affirmation, dans le cas d’une question rhétorique (ou oratoire): on impose la réponse que la question sous-entend; par exemple, «Ne penses-tu pas que c’est important?» prend la valeur d’une affirmation qui oriente l’interlocuteur vers une réponse positive(«C’est important.»): la question rhétorique amène l’interlocuteur à répondre dans le sens voulu par le locuteur, voire à ne pas répondre du tout puisque la réponse est sous-entendue dans la question.

À noter: La phrase interro-négative, qui combine la forme négative et le type interrogatif, permet par exemple de donner ces valeurs d’injonction ou d’affirmation à l’interrogation: «Ne veux-tu pas cesser?» (valeur d’ordre) «Ne croyez-vous pas que ce livre est intéressant?» (valeur d’affirmation)

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