IV. Pragmatique de l’interrogation
a)Le plus souvent, l’interrogation sert
simplement à poser une question, à demander une réponse à l’interlocuteur.
b)Elle peut prendre la valeur d’une
injonction (un ordre); par exemple, en posant la question «Avez-vous l’heure?»
ou «Peux-tu ouvrir la porte?», on ordonne à l’interlocuteur d’indiquer l’heure
ou d’ouvrir la porte.
c)Elle peut prendre la valeur d’une
affirmation, dans le cas d’une question rhétorique (ou oratoire): on impose la
réponse que la question sous-entend; par exemple, «Ne penses-tu pas que c’est
important?» prend la valeur d’une affirmation qui oriente l’interlocuteur vers
une réponse positive(«C’est important.»): la question rhétorique amène
l’interlocuteur à répondre dans le sens voulu par le locuteur, voire à ne pas
répondre du tout puisque la réponse est sous-entendue dans la question.
À noter: La phrase interro-négative, qui
combine la forme négative et le type interrogatif, permet par exemple de donner
ces valeurs d’injonction ou d’affirmation à l’interrogation: «Ne veux-tu pas
cesser?» (valeur d’ordre) «Ne croyez-vous pas que ce livre est intéressant?»
(valeur d’affirmation)
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