Exercices sur les
propositions subordonnées circonstancielles :
Exercice 1 :
Relevez les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles et
indiquez la circonstance qu’elles expriment (cause, temps, but, concession,
condition, comparaison) :
1.
Tu ne progresseras pas au football tant que tu ne t’entraîneras pas tous les
soirs.
2.
Depuis que tu es allé à l’armée, tu es devenu plus rigoureux si bien que tu es
plus organisé.
3.
Tu as contacté cet auteur dans l’espoir qu’il te réponde.
4.
Il contemplait cette femme comme il aurait contemplé une proie.
5.
Etant donné que l’aspirateur est en panne, Maxime doit passer le balai.
6.
Je suis venu dès que j’ai appris la nouvelle.
7.
Ta mère te privera de sortie à moins que tu ne changes ton comportement.
8.
En supposant que les enfants dormaient tranquillement hier soir, pourquoi le
désordre règne-t-il ce matin dans le salon ?
9.
Tu es venue aussi vite que tu es repartie.
10.
Tu as raté cette recette parce que tu ne l’as pas suivie à la lettre.
Exercice 2 : Remplacez
les compléments circonstanciels par des propositions subordonnées conjonctives
circonstancielles :
1.
Dès son arrivée, il nous montre les photographies de son dernier voyage.
2.
Tu es en retard à cause de ton réveil qui n’a pas sonné.
3.
Je te donne de l’argent afin de faire les courses de la semaine.
4.
Tu es venu au travail même si tu es malade.
Exercice
3 : Relevez les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles
et indiquez la circonstance qu’elles expriment.
1.
Puisque
vous êtes du petit nombre des sages, dit-il à ces messieurs, et qu’apparemment
vous ne tuez personne pour de l’argent, dites-moi, je vous en prie, à quoi vous
vous occupez. Voltaire Micromégas 1752.
2.
Quand vous sortirez le matin avec l’intention décidée de flâner sur les grandes
routes, remplissez vos poches de petites inventions à un sol,- telles que le
polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l’enclume, le
cavalier et son cheval, dont la queue est un sifflet,- et le long des cabarets,
au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous
rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s’agrandir démesurément. D’abord ils
n’oseront pas prendre ; ils douteront de leur bonheur. Puis leurs mains
agripperont vivement le cadeau, et ils s’enfuiront comme font les chats qui
vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se
défier de l’homme. Baudelaire « le Joujou du pauvre » Le Spleen
de Paris, 1869
3.
L’amour, aussi bien que le feu, ne peut subsister sans un mouvement continuel,
et il cesse de vivre dès qu’il cesse d’espérer ou de craindre » Maximes
et sentences morales La Rochefoucauld, 1664.
4.
La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble
pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques
fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de
grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des
vieux arbres,
Son vent mélancolique à l’entour de leurs
marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants
bien ingrats,
A dormir comme ils font, chaudement dans
leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes
causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le
ver,
Ils sentent s’égoutter les neiges de
l’hiver
Et le siècle couler, sans qu’amis ni
famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur
grille.
«
La servante au grand cœur » Les Fleurs du mal, Baudelaire, 1857.
Exercice 4 :
Dans cet extrait, Rousseau dénonce les méfaits de la propriété privée :
Tant
que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu’ils se
bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se
parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs,
à perfectionner ou à embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres
tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de
musique, en un mot tant qu’ils ne s’appliquèrent qu’à des ouvrages qu’un seul
pouvait faire, et à des arts qui n’avaient pas besoin du concours de plusieurs
mains, ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu’ils pouvaient
l’être par leur nature, et continuèrent à jouir entre des douceurs d’un
commerce indépendant : mais dès l’instant qu’un homme eut besoin du
secours d’un autre ; dès qu’on s’aperçut qu’il était utile à un seul
d’avoir des provisions pour deux, l’égalité disparut, la propriété
s’introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent
en des campagnes riantes qu’il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans
lesquelles on vit bientôt l’esclavage et la misère germer et croître avec les
moissons.
La
métallurgie et l’agriculture furent les deux arts dont l’invention produisit
cette grande révolution. Pour le poète, c’est l’or et l’argent, mais pour la
philosophie ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes et perdu le
genre humain ; aussi l’un et l’autre étaient-ils inconnus aux sauvages de
l’Amérique qui pour cela sont toujours demeurés tels ; les autres peuples
semblent même être restés barbares tant qu’ils ont pratiqué l’un de ces arts
sans l’autre ; et l’une des meilleures raisons peut-être pourquoi l’Europe
a été, sinon plus tôt, du moins plus constamment et mieux policée que les
autres parties du monde, c’est qu’elle est à la fois la plus abondante en fer
et la plus fertile en blé.
Discours sur l’origine et les fondements de
l’inégalité parmi les hommes.
Rousseau, 1755.
1.
Relevez les propositions subordonnées circonstancielles. Que
constatez-vous ?
2.
A partir de votre remarque, quelles sont les figures de style utilisées
ici ?
3.
Quel est l’effet produit par ces figures de style ?
4.
Quelle idée est introduite par les propositions « mais dès l’instant qu’un
homme eut besoin du secours d’un autre ; dès qu’on s’aperçut qu’il était
utile à un seul d’avoir des provisions pour deux » ?
5.
En quoi l’emploi des subordonnées conjonctives circonstancielles permet-il à
Rousseau de défendre l’idée d’un passé idéal ?
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